A l’occasion de la Fête de la Saint-Jean
du 24 au 27 juin prochain
Ferus Gallery présente
TOUS VIVANTS
Dessins de Thierry Bisch

Les bêtes de Thierry Bisch

 

 

Dans les années 80 à New York, il n’était pas rare de rencontrer des marchands aguerris, sûrs d’eux et Maîtres incontestés du marché de l’art de l’époque qui à la question : « Que faut-il acheter aujourd’hui ? » vous répondaient : – Vous devez être focus sur les trois I : les Inventeurs, les Imitateurs et les Idiots ; collectionnez les inventeurs, c’est eux qui resteront, c’est eux qui vaudront de l’argent.

 

 

J’ai rencontré Thierry Bisch il y a 25 ans à Paris. C’était l’époque où il commençait à produire ses portraits d’animaux, lesquels portraits étaient regardés avec dédain par les tenants de l’Art Contemporain de la scène artistique parisienne. C’était l’époque où je m’occupais de l’émergence de l’Art Contemporain chinois que les mêmes experts ne voulaient pas reconnaître. Nous avons continué notre collaboration, Thierry a continué à peindre ses animaux.

 

 

Quand il écrit son texte fondateur sur la naissance de l’Art et la grotte de Lascaux, George Bataille a cette formule sublime ; « l’homme paré du prestige de la bête !». Aujourd’hui, où une cohorte « d’idiots » nous peint des lions fumant le cigare où nous « sculpte » des gorilles brandissant des barils de pétrole, futilité, kitsch bon marché, ces idiots sont non seulement ridicules mais ils se permettent en plus d’insulter la bête avec nos propres vices, l’oeuvre de Thierry Bisch sonne comme un rappel à l’ordre. Délaissant les contraintes, les à-priori et les on-dit, Thierry Bisch opère un retour salvateur vers l’essentiel ; les bêtes, rien que les bêtes, Lion, Taureau, Ours, qui, dans une exubérance
maitrisée, fruit de la totale liberté de l’artiste nous invitent à jouer avec elles.

 

 

Attention cependant, regardez bien les bêtes de Thierry, faites bien attention, elles peuvent à tout instant vous sauter à la gorge. Et pour terminer il faut parler des marchands, sans guillemets et sans majuscules, les marchands qui hier jugeaient avec dédain une oeuvre figurative, des portraits d’animaux – déjà qu’en France l’histoire de l’art a toujours eut un problème avec l’art du portrait alors pensez-donc des animaux en plus ! – ces même marchands qui regardent avec des yeux énamourés et compulsifs les moutons de Lalanne qui s’arrachent aujourd’hui à des prix exorbitants, Mêêêêê
répondent-ils quand on leur présente que ce ne sont « que des moutons »… y’a pas de Mêêêêê disait l’autre.

 

 

Didier Viltart – mars 2022

 

 

Nouveauté : nous sommes heureux de proposer à nos visiteurs et clients un service voiturier tout l’été.

 

 

Exposition à la Ferus Gallery de Saint-Jean-Cap-Ferrat

 

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